mercredi 20 décembre 2017

Le chef des armées en opex juste avant Noël

Ce n'est pas si courant : un président fêtera Noël, un peu avant l'heure, avec des militaires en
opérations extérieures, au Niger, d'ici la fin de la semaine. Emmanuel Macron -accompagné de Florence Parly- doit présider un repas qui se veut informel, comme les échanges avec les militaires : 700 invités seront présents sur la base aérienne projetée et le repas sera concocté par le chef de la cuisine de l'Elysée. Là aussi une attention pas forcément très commune. Il y aura aussi des étrangers dans la fête française : des Américains et des Allemands (au moins).

Durant son séjour, le président devrait également prendre son temps pour découvrir les détachements de la base : celui des drones (ED 1/33 Belfort), celui de la chasse (alimenté par la 3e escadre de chasse de Nancy et du 2/5 Ile-de-France), les escadrons Transall d'Evreux, le plot tanker du Bretagne et l'équipage de l'Atlantique revenu il y a quelques semaines en BSS.
Une occasion peut-être aussi entre le chef des armées, qui s'était rappelé comme tel le 13 juillet au soir, et les militaires, de crever l'abcès. Même si en serviteurs discrets, les militaires ne devraient pas interpeller le président sur ses choix budgétaires. Car pas sûr qu'à cette date, pour autant, on ait retrouvé les 700 MEUR perdus en juillet.
Mais le président a montré récemment à Ouagadougou qu'il n'était pas contre les discussions à bâtons rompus, avec les étudiants de l'université, mais aussi, avec les commandos du COS, lors d'une visite restée totalement secrète, et donc, sans témoins de la presse.
Emmanuel Macron devrait aussi en profiter pour passer à la troupe quelques convictions, sans doute sur la coopération européenne qu'il appelle de ses voeux, mais aussi l'autonomisation des forces africaines. Un double message martelé dès son passage à Gao au printemps, le premier qu'il avait fait aux troupes dès son arrivée (1).
Au moins une entrevue est d'ailleurs prévue avec son hôte, le président du Niger, afin de faire progresser la coopération entre les deux pays. Plusieurs références sont développables, sur la base de l'existant : des coopérants issus de l'armée de terre ont permis de développer une force à base des hélicoptères Gazelle, qui s'est illustrée à plusieurs reprises dans des combats au Niger. Et le DLAO de Tillabéry, regroupant terriens et commandos parachutistes du CPA 30 permet aux forces armées nigeriennes de profiter des capacités françaises, notamment en matière d'accès à la 3D.


(1) après avoir visité les blessés à Percy.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.