samedi 31 mai 2014

Qui paye, et combien, pour le D-DAY ?

Si les retombées pour le tourisme local sont évidentes, le coût des opérations de sécurisation du 70e D-DAY
ne sont pas encore connues. Bernard Cazeneuve, que j'ai interrogé hier sur ce registre, n'a pas communiqué de chiffre, en attendant que le chiffre s'affermisse encore, mais il devrait être prochainement connu. Il a aussi expliqué que les mutualisations effectués entre administrations avaient d'ores et déjà permis de contenir la facture globale pour le budget de l'état.

D'un ministère à l'autre, les pratiques peuvent néanmoins être différentes. Un camp de toile est sorti de terre sur l'ancien base aérienne de Caen Carpiquet, et c'est là que dormiront une partie des militaires mobilisées par la manoeuvre 70e, des hébergements en dur sont aussi apparemment prévus sur ce site. D'autres dormiront dans des gymnases.
Des hébergements hôteliers ont été prévus pour les ressortissants du ministère de l'Intérieur, même s'il en manque, vu l'affluence des touristes liée aux commémorations et des délégations étrangères. Certains dorment donc aussi sous tente.
A la Défense, c'est le budget de préparation des forces qui règle la facture. A notre connaissance, il n'a pas été spécialement abondé pour cette opération, ce sera donc au détriment... de la préparation des forces sur d'autres opérations.
De son côté, le ministre de l'Intérieur a reconnu hier qu'un budget spécial avait été prévu pour les différentes directions de son ministère. Il a aussi conclu hier un accord pour le remboursement des frais occasionnés chez les pompiers civils (gérés par les conseils généraux).
En tout état de cause, cette opération intérieure a lancé une mobilisation générale à la Défense, qui a raclé ses fonds de tiroir pour trouver les derniers Puma en état de voler (1), et des militaires qui n'étaient pas encore accaparés par d'autres missions. Les réservistes, comme d'habitude, on fait le reste : ils sont une vingtaine pour renforcer l'EMIAZD ouest, qui pilote le volet terrestre. Et encore plus d'autres, sur le terrain, à l'instar des militaires de la 8e compagnie du 2e REI croisés hier à la gare de Caen, à patrouiller les quais...

(1) soit, par exemple, bien plus qu'en Centrafrique ou au Mali... Où on manque pourtant cruellement d'hélicoptères.

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