mardi 8 février 2011

Fly when others can't

Un binôme de Caracal au-dessus de la Kapisa, en 2008 (crédit : Jean-Marc Tanguy).

Il vole quand les autres ne peuvent pas. Ce simple constat, établi par les équipages de l'armée de l'air pour le Caracal a vite été récupéré comme slogan publicitaire de l'appareil. Dès son arrivée sur le théâtre afghan, en décembre 2006 (1), le Caracal a montré sa capacité à tenir un large spectre d'engagement opérationnel, bien qu'il ait été conçu comme un appareil de mission (Resco). Les équipages du 1.67 Pyrénées pratiquant alors la gestion dynamique de configuration, afin d'alléger le plus l'engin, handicapé, comme les autres, par l'altitude et la chaleur.
L'exigence de la mission resco et des qualifications nécessaires permettant aux équipages d'effectuer toutes les missions tactiques. Les équipages étant par ailleurs formés au vol en montagne, et à ses dangers.

Un pilote du Pyrénées se brêle avant un départ en mission vers les FOB, en 2008 (crédit : Jean-Marc Tanguy).

Parmi les unités françaises qui disposent de la plus forte expérience du vol sous jumelles de vision nocturne, le Pyrénées a pris l'air à plusieurs reprises dans des conditions où théoriquement, un appareil reste au sol. C'est le cas des Blackhawk de Bagram, en 2008, ce qui met un jour en fureur un général américain, car les Caracals de l'armée de l'air, eux, volent. La faute, aussi, à la moindre expérience des pilotes américains, ce qui démontre bien que sans la formation idoine, l'hélicoptère n'est rien, ou presque.
A Uzbeen, le 18 août, les deux Caracal de l'armée de l'air opèreront toute la nuit, là où d'autres appareils avaient préféré rebrousser chemin.
Alors que les nuages de poussière aveuglent les équipages lors des atterrissages, en Afghanistan, le Pyrénées développe sa méthode, sans rencontrer de difficultés.
Quatorze Caracal sont mis en oeuvre dans les armées : six à Cazaux, et huit à Pau (4e RHFS). Le GAM-56 Vaucluse, unité interarmées de la DGSE pilotée par l'armée de l'air, doit en outre opérer prochainement trois engins ; deux restant en attente d'attribution.

(1) ce sont les hélicoptères de l'armée de l'air qui ouvrent un théâtre, une première. L'armée de l'air n'avait pas déployé d'engins au profit des forces terrestres en opex depuis fort longtemps, même si, dans un cadre COS (ESH), elle avait été engagée à Haïti (2004), en Côte d'Ivoire (2006-2007). Initialement déployés comme plot Resco, les Puma du Pyrénées ont aussi oeuvré au profit des forces terrestres en RDC, à l'été 2003. Les Caracal avaient aussi oeuvré au Liban, quelques jours après leur défilé au-dessus de Paris, en juillet 2006.

Pour aller plus loin sur ce sujet, dans RAIDS :
- Hors série opex 2008
Pyrénées, du Tchad à l'Afghanistan.
Dans la vallée d'Uzbeen.
- Hors série 25 ans d'opex aériennes.
Le Pyrénées pendant le Kosovo.
- N°271 sur les hélicoptères des forces spéciales