samedi 8 janvier 2011

La COMOPS, un "parent pauvre"

Une fois n'est pas coutume, la dernière livraison de la lettre du CDEF, Heracles, livre d'intéressants retex (ouverts), sur un secteur toutefois rarement balayé, la communication opérationnelle ou COMOPS (1).
C'est l'officier communication de la 1ère brigade mécanisée, qui raconte, avec une étonnante liberté de ton, comment elle a oeuvré, lors d'un PCX (exercice de PC) tri-national, associant Français, Américains et Polonais, en Allemagne. Dans un style donc sans langue de bois, le LTN Laetitia Poulet-Coggia écrit ces quelques lessons-learned qui risquent de faire tousser deux-trois praticiens : "employée en soutien des actions, elle (la COMOPS, NDLR) est assez peu souvent intégrée dans les phases de planification et de conduite des opérations. D'ailleurs, le SICF ne lui offre pas réellement de possibilités d'action. (...) Toutefois, comparativement aux possibilités offertes par le SICF pour les actions civilo-militaires, la COMOPS semble être la parent pauvre de la manoeuvre interarmes numérisée".
Là où, constate l'officier, "dans une brigade interarmes US, la COMOPS est intégrée à tous les niveaux dans chacune des phases de l'opération".
Et de constater que les opération de communication et d'information opérationnelles "prenaient le pas sur les opérations de maîtrise de la violence". D'où l'intérêt de totalement les maîtriser, ce qui n'est peut-être pas à la portée de tous les étiquetés.
La conclusion ne manque pas de sel : "à l'heure où les réseaux sociaux impactent la conduite des opérations, il a été très intéressant de voir comment les public affairs officers US emploient ces réseaux, la façon dont ils se servent de la multiplication des émetteurs pour vérifier, contrôler, s'adapter, et réagir dans le seul but de garder l'ascendant sur l'adversaire".
Par chance, la phrase de la semaine -lire ci-contre- permet désormais d'écrire à peu près tout, pour autant que ce soit... vrai.

(1) le général de division Thierry Ollivier, artilleur de formation, a aussi commandé le département médias de la DICOD, avant de prendre la brigade d'artillerie, et le CDEF.