jeudi 16 avril 2009

La com' française marginalisée par l'ISAF


Je reçois la production, réellement dityrambique, de la cellule presse de l'ISAF, à Kaboul, mais je n'y vois jamais la moindre allusion à ce que font les 2.800 militaires français présents en Afghanistan. Par contre, j'y lis la glorieuse action des Américains, Néerlandais, Britanniques, Polonais, Danois, Suédois, Espagnols, Bulgares, qui tous n'ont pas forcément autant de troupes sur place, et ne déploient pas tous autant d'efforts que les nôtres.
Perfidie (?), le dernier "gros" sujet consacré par la com de l'ISAF aux Français concernait des... dons du sang. Et malheureusement, la perte d'un chasseur alpin, annoncée comme tous les morts en opération, sans mention de son nom, de son grade, et du contexte.
Quatre officiers de presse français sont pourtant insérés au Batfra, à Kaboul, et leur production, comme celle des équipes de l'ECPAD et du CNPI (Sirpa Terre) alimente d'ailleurs régulièrement le site internet de l'EMA (www.defense.gouv.fr/ema) mais donc pas les canaux, blogs et autres sites internets de l'ISAF.
Comment comprendre cette absence française, des antennes otaniennes à Kaboul, alors, et ce, d'autant que la France aurait donc pleinement rejoint, au début du mois, l'Alliance? C'est d'autant plus et encore paradoxal que l'ancien patron de la DICOD, Jean-François Bureau, détient un poste à responsabilité à... l'OTAN, à Bruxelles, précisément dans le domaine de la communication.

Notre photo : un VAB français appartenant au 3e RPIMa, lors d'une opération en vallée de Jagdaley, en novembre dernier. (crédit JMT)